- moutonnerie
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• 1750; de mouton♦ Caractère moutonnier, naïveté; esprit d'imitation et passivité. La moutonnerie des militants.⇒MOUTONNERIE, subst. fém.Tendance à se montrer moutonnier, à imiter autrui; esprit passif ou naïf. Tel est le régime odieux que la France et l'Europe s'efforcent d'imiter « par concurrence », par servilité et moutonnerie : fâcheux effet de l'esprit mercantile (FOURIER, Nouv. monde industr., 1830, p. 5). Vous reconnaissez la bêtise et la moutonnerie du bourgeois français et du Parisien surtout, à qui l'expérience n'a jamais rien appris. C'est toujours la fable de la chèvre qui s'associe au lion pour la chasse (MÉRIMÉE, Lettres ctesse de Montijo, t. 2, 1868, p. 349).Prononc. :[
]. Étymol. et Hist. 1750 [éd.] (MARIVAUX, La Colonie, sc. 9 ds Mercure de France, déc., p. 51). Dér. de mouton; suff. -erie. Bbg. GOHIN 1903, p. 243.
moutonnerie [mutɔnʀi] n. f.ÉTYM. 1750 Marivaux; de mouton.❖♦ Rare.0 (…) ces pauvres jeunes gens, qui se persuadent qu'ils aiment un art qu'ils n'aiment point ? Ils s'intoxiquent, sans plaisir, par servile moutonnerie : et ils meurent d'ennui dans leur mensonge !R. Rolland, Jean-Christophe, Dans la maison, II, p. 1048.2 Caractère fade d'une pastorale.
Encyclopédie Universelle. 2012.